Un an de négociation n'y aura rien fait. Le vieux différend entre la SNCF et l'Association des régions de France (ARF) sur l'avenir de plusieurs liaisons de train Corail vire au clash. Mardi, Alain Rousset président PS de la région Aquitaine et leader de l'ARF attaque en publiant un communiqué accusant la SNCF et le gouvernement de vouloir procéder à «de nouvelles suppressions de trains voyageurs sur le réseau de grandes lignes». Le tout au mépris de «l'aménagement du territoire, du service public et du développement durable».
Confirmation. Hier, la SNCF choisit de répliquer. Et d'assumer. L'entreprise publique confirme son projet, à la fin 2005, de réduction de desserte sur trois lignes Corail «ultra déficitaires» de l'ouest de la France (Quimper-Nantes-Bordeaux-Toulouse, Nantes-Lyon, Caen-Le Mans-Tours) dont la perte cumulée avoisine 20 millions d'euros par an. Ces lignes risquent d'être moins alimentées, voire arrêtées, lors du passage au service d'hiver mi-décembre. «C'est un projet et pas une décision ; il y a là-dessus une discussion en cours, elle va continuer» avec les régions, a tempéré, le directeur général de la SNCF, Guillaume Pépy, sur France 2.
Les régions assurent vouloir mener «une véritable bataille du rail», selon le président (PS) de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette. Selon le vice-président communiste du conseil régional de Bretagne, Gérard Lahellec, «l'Etat et la SNCF considèrent qu'ils n'ont plus de mission d'aménagement du territoire. La m