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Libération

Les PDG britanniques gagnent des millions

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Grâce aux bonus, leur rémunération sur 2004 est en hausse de 16 %.
publié le 5 août 2005 à 3h12

Pas plus que les grands patrons français, les dirigeants des principaux groupes britanniques ne sont à plaindre, financièrement parlant. Selon l'enquête annuelle du Guardian, publiée hier, la rémunération moyenne des 100 PDG des sociétés faisant partie du Footsie 100 ­ un des indices de la Bourse londonienne ­ a été de 2,5 millions de livres l'année dernière, soit 3,6 millions d'euros. Elle est en augmentation de 16 % par rapport à 2003.

Il s'agit d'une hausse «rapide et continue», note le quotidien britannique. En 2003, la progression était de 13 %, et en 2002 de 23 %. Cette évolution est complètement déconnectée de ce que vivent la masse des salariés, pour qui l'augmentation n'a été que de 4,1 % en 2004. «Au Royaume-Uni, un grand patron gagne en moyenne 113 fois plus qu'un travailleur lambda», poursuit The Guardian.

Plans d'options. Cette hausse s'explique par le recours croissant des entreprises aux bonus, plans d'options et autres revenus exceptionnels. Exemple, Martin Sorrell, le PDG de WPP, s'est vu attribuer en 2004, sous forme d'actions, la somme faramineuse de... 75 millions d'euros. L'homme, qui a fait de WPP le deuxième groupe publicitaire mondial, profite d'un plan de distribution d'actions gratuites lié à des objectifs de performance et mis en place il y a dix ans. Cette manne exceptionnelle fait de Sorrell le patron le mieux payé en 2004. Il est suivi par Tony Ball, le PDG démissionnaire du câblo-opérateur BSkyB, qui, en partant, a perçu une clause de non-concurr