Menu
Libération

Le prix de l'irrigation va à vau-l'eau

Article réservé aux abonnés
L'association de consommateurs UFC-Que choisir juge la gestion publique de l'eau «contre-productive et incohérente».
publié le 10 août 2005 à 3h15

Alors que soixante-six départements connaissent toujours des arrêtés de restriction de la consommation d'eau, l'UFC-Que choisir a sonné hier la charge contre le gouvernement et contre les agriculteurs qui consommeraient trop de flotte sans en payer le prix. Du coup, l'association de consommateurs tombe à bras raccourcis sur les agences de l'eau, ces gestionnaires publiques de la précieuse ressource mises en place par la loi de 1964, dénonçant leur «politique incohérente et contre-productive» en matière de tarification. Que choisir montre notamment du doigt l'agence de l'eau d'Adour-Garonne, installée à Toulouse : dans cette région particulièrement touchée par la sécheresse, la taxe d'irrigation est de 0,23 centime par mètre cube. Même prix d'ami dans les agences de Loire-Bretagne et Rhône-Méditerranée-Corse alors que celles de Rhin-Meuse et d'Artois-Picardie, deux zones sans déficit hydrique, taxent les usagers entre 1,14 et 1,50 centime par mètre cube.

Vote. «Les agences bradent le prix de l'eau», se plaint Que choisir dans un communiqué. «C'est vrai que nos redevances sont faibles, mais elles sont le résultat d'un vote, deux fois par an, de chacun des membres de l'agence, à commencer par les usagers de l'eau dont certains, comme les agriculteurs, pèsent lourd dans notre région», explique Robert Estrade, de l'agence de l'eau Adour-Garonne. Et ce n'est pas le ministère de l'Agriculture qui dira le contraire. Hier, il n'a pas souhaité faire de commentaires sur les mises en cau