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Libération

La CGT brandit la menace de grève pour préserver les Corail

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Le projet de supprimer des trains sur trois lignes interrégionales dans l'Ouest inquiète le syndicat majoritaire.
publié le 17 août 2005 à 3h20

La CGT-Cheminots a agité hier la menace de «mouvements de grève» si la SNCF n'abandonnait pas son projet de supprimer des trains Corail sur trois lignes de l'ouest de la France. Au cours d'une conférence de presse, Didier Le Reste, secrétaire général du principal syndicat de cheminots, a demandé qu'«aucune décision de suppression de lignes interrégionales ne soit effectuée sans la mise en place d'une table ronde» et «la prolongation d'un moratoire» au-delà de décembre 2005. La CGT dénonce «l'éclatement de la notion de service public ferroviaire». Les autres fédérations de cheminots, telles la FGAAC, Sud-Rail, la CFDT et la CFTC, ont indiqué qu'«à l'heure actuelle», elles n'envisageaient pas de conflit.

Edifice financier. Voici une dizaine de jours, la SNCF avait annoncé son intention de supprimer, à la fin 2005, «dix trains (Corail) par jour dès la mi-décembre sur trois lignes ultradéficitaires» de l'ouest de la France : Quimper-Nantes-Bordeaux-Toulouse, Nantes-Lyon et Caen-Le Mans-Tours. Hier, l'entreprise publique a répété qu'«aucune décision n'a été prise de manière définitive» et s'est dit «prête à poursuivre les discussions pour bâtir un nouveau système de financement des trains interrégionaux».

C'est que, au-delà des trois lignes visées dans un premier temps, c'est tout l'édifice financier du train Corail que la SNCF entend revoir. Elle estime que, depuis l'ouverture à la concurrence européenne (partielle pour le fret et à venir pour les voyageurs), elle ne peut financer