Washington de notre correspondant
Cette semaine, les dirigeants de Google ont savouré leur revanche contre tous les analystes qui, il y a un an, se gaussaient doctement de l'introduction en Bourse de la société. «Bien trop cher!» disaient-ils en choeur. Depuis lors, le cours de Google a été multiplié par trois, passant de 85 à 280 dollars. Ce qui permet aux deux jeunes fondateurs, Larry Page et Serguei Brin, de s'offrir le luxe d'une nouvelle augmentation de capital. Jeudi, ils ont annoncé l'émission de 14 159 265 actions nouvelles, soit les huit chiffres qu'on trouve après la virgule du chiffre Pi. Les 4 milliards de dollars ainsi levés iront s'ajouter au trésor de guerre de Google, déjà bien garni (3 milliards de dollars).
Stratégie. La question que tout le monde se pose aujourd'hui, à commencer par les dirigeants des entreprises susceptibles d'être convoitées par Google, c'est ce que Page et Brin vont bien pouvoir faire de cette force de frappe financière. Ils restent très mystérieux sur leurs intentions stratégiques. Dans le document remis aux autorités boursières, ils indiquent simplement: «Nous pourrions utiliser cette opération pour des acquisitions d'activités complémentaires, de technologies ou d'autres actifs.» Les analystes ne savent pas si la firme entend continuer à se concentrer sur son métier de base (la recherche de données) ou se diversifier dans d'autres secteurs, comme les médias, le paiement électronique ou la téléphonie mobile.
Jusque-là, Google a misé quas