C'est aussi la rentrée des classes pour Michel-Edouard Leclerc, qui profite de l'occasion pour (re)mettre les pieds dans le plat sur le dossier de la baisse des prix dans les hypermarchés, supposée relancer la consommation des ménages (- 0,3 % au deuxième trimestre, plus mauvais résultat enregistré depuis dix ans). Vendredi dernier, dans une interview accordée à l'AFP, le patron des centres Leclerc promettait que les grandes enseignes allaient «anticiper» sur la réforme de la loi Galland, votée par l'Assemblée nationale au début de juillet, pour mener des «opérations promotionnelles fortes» au profit des consommateurs.
Pointures. Bref, Leclerc a l'intention de prendre de l'avance sur le calendrier officiel : en principe, le nouveau texte, dont la mise au point a réclamé des mois de négociations ultradélicates, ne sera pas appliqué avant le 1er janvier 2006. Mais sa principale mesure, l'augmentation progressive du seuil de revente à perte (SRP), jusque-là interdite, semble déjà largement utilisée par les professionnels de l'hypermarché. De sources concordantes, les professionnels expliquent en privé que les grosses pointures de la distribution ont déjà plongé allégrement dans la revente à perte. Même si l'ancienne loi, toujours en vigueur, prévoit des poursuites juridiques pour ceux qui trichent sur le fameux SRP. Qu'importe, puisque le recours par avance à la vente à perte est discrètement couvert par le gouvernement, pourvu qu'il ne provoque pas de scandale avec un fournisse