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Libération

Les magnats de la route

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publié le 23 août 2005 à 3h23

Ils ont rendu leur copie. Les candidats au rachat des 50,3 % d'ASF (Autoroutes du sud de la France), 70 % d'APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) et 75 % de la Sanef (Société des autoroutes du nord et de l'est de la France), encore détenus par l'Etat, avaient jusqu'à 18 heures hier pour dévoiler leurs propositions. Bercy, qui a révélé que 18 prétendants s'étaient manifestés, sans en fournir la liste, va maintenant jauger leur qualité. Une «personnalité indépendante» doit y veiller: Jean-Louis Fort, ancien secrétaire général de la commission bancaire de la Banque de France, qui doit écarter toute suspicion de favoritisme. Pourtant ­ est-ce un effet de la récente poussée du patriotisme économique ? ­ les quelques candidats étrangers pressentis, comme l'espagnol Abertis ou l'italien Autostrade, semblent douter que leurs seules qualités suffisent pour s'emparer du joyau des autoroutes françaises qui, avec ses 8 000 kilomètres payants, représentent le premier réseau à péage en Europe. D'où la nécessité pour elles de constituer des alliances avec des investisseurs français. Démarche approuvée hier par le président de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier (UMP), qui, dans un entretien aux Echos, «souhaite que le capital de ces sociétés reste en majorité français».

L'italien Autostrade veut prolonger son réseau

Premier groupe autoroutier européen, la société italienne Autostrade veut débarquer en France. Contrôlé par la famille Benetton qui en dé