Menu
Libération

L'Inde, zone de migration internationale de stagiaires

Article réservé aux abonnés
publié le 26 août 2005 à 3h25

Bangalore de notre envoyé spécial

Pour son stage à l'étranger, Farah Alloui, 23 ans, avait l'embarras du choix. Etudiant à la très cotée école française de commerce HEC, il avait reçu des réponses positives de cabinets de conseil en Angleterre et aux Etats-Unis. Après réflexion, le jeune homme a opté pour une destination radicalement différente : l'Inde. «Je me suis dit que ce serait plus original pour mon CV, car l'Inde suscite de plus en plus d'intérêt dans les milieux économiques. Et j'étais curieux de voir de l'intérieur ce que pouvait donner une économie en pleine croissance.» Depuis cinq mois, Farah Alloui travaille donc comme analyste chez Evalueserve, un sous-traitant indien haut de gamme en intelligence économique, qui conseille à distance des entreprises étrangères. A une semaine de son retour en France, il ne regrette rien : «Cela valait indiscutablement le coup, tant sur le plan professionnel que personnel. Je suis étonné par la qualité du travail que j'ai vu ici. Je ne me rendais pas compte du potentiel économique de ce pays.»

«Incontournable». Conséquence du boom économique des dernières années (7 % de croissance en moyenne) : les jeunes Occidentaux sont de plus en plus nombreux à vouloir acquérir une expérience indienne. Grace à ses annonces sur Internet, Evalueserve compte ainsi en permanence une vingtaine de stagiaires étrangers venus des Etats-Unis, d'Europe, mais aussi de Turquie, de Chine ou du Japon. «Nous avons pris notre premier stagiaire étranger il y a