On devrait bientôt savoir si le yaourt fait partie des secteurs stratégiques de l'économie française. Suite à la mobilisation gouvernementale de l'été pour défendre Danone d'une OPA hostile de la part de Pepsico ­ qui n'a finalement pas eu lieu ­, Dominique de Villepin avait promis de «mieux contrôler les investissements étrangers lorsqu'ils concernent des technologies sensibles». Hier, François Loos a annoncé que la volonté du Premier ministre serait respectée. Un décret s'appuyant sur une loi votée en 2004, et depuis oubliée, sera publié «dans les toutes prochaines semaines» pour «lister et définir précisément» les secteurs «jugés stratégiques», a déclaré aux Echos le ministre délégué à l'Industrie.

Mouture. Rendez-vous donc en septembre ou octobre pour obtenir cette fameuse liste. Hier, le cabinet de François Loos refusait de communiquer sur le sujet. En dehors de la banque et de l'industrie militaire, secteurs ouvertement protégés, on en est réduit aux conjectures. La dernière mouture de la loi sur laquelle se fonde le texte était volontairement très floue. «Sont soumis à autorisation préalable du ministre chargé de l'Economie les investissements étrangers dans une activité en France qui [...] relève de l'un des domaines suivants : a) activités de nature à porter atteinte à l'ordre public, à la sécurité publique ou aux intérêts de la défense nationale ; b) activités de recherche, de production ou de commercialisation d'armes, de munitions, de poudres et substances explosi