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Libération

Appels à la désobéissance aux Pays-Bas

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Les patrons posent un ultimatum à La Haye: le déblocage des marchandises avant demain.
publié le 31 août 2005 à 3h28

La Haye de notre correspondante

«Les Pays-Bas doivent désobéir», a déclaré, lundi, Dick van den Broek Humphreij, le directeur d'Evo, une association de transporteurs qui regroupe 30 000 entreprises néerlandaises. Remontés, les patrons bataves ont lancé un ultimatum à Joop Wijn, le secrétaire d'Etat aux Finances, en tant que responsable direct des douanes : qu'il débloque avant demain les 4 millions de pulls et 750 000 pantalons bloqués au port de Rotterdam, quitte à ne plus tenir aucun compte de Bruxelles et de ses quotas sur les importations de textiles chinois. Un dénouement à la mi-septembre, évoqué par le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson (lire ci-dessus), paraît beaucoup trop lointain aux commerçants hollandais.

«Il n'y aura pas besoin de désobéir, rétorque une porte-parole du ministère de l'Economie, puisque nous allons probablement trouver une solution dès ce mercredi (aujourd'hui, ndlr) avec le commissaire européen Peter Mandelson.» Le gouvernement néerlandais, s'il dit «comprendre» la réaction du secteur privé, se serait bien passé de cette pression. Jan Peter Balkenende, le Premier ministre, a lui-même reçu une lettre d'Evo, la semaine dernière, lui demandant une requête urgente auprès de José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. «Nous sommes du même avis que les importateurs, nous avons toujours été pour le libre-échange et il nous semble très important de libérer, à court terme, les stocks bloqués», poursuit la porte-parole du mi