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Libération

Pékin menace de fermer ses mines

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Après l'accident meurtrier dans le Guangdong, 24 000 mines de charbon vont devoir revoir leurs normes de sécurité pour rester ouvertes.
publié le 2 septembre 2005 à 3h30

Pékin de notre correspondant

Trois semaines après l'accident survenu dans une mine de charbon de la province du Guangdong qui a fait quelque 123 morts, le gouvernement chinois a voulu donner le sentiment, mardi, qu'il s'attaquait de front au problème de l'insécurité chronique dans le secteur minier. Près du tiers des 24 000 mines de charbon du pays vont ainsi devoir cesser leur production d'ici à la fin de l'année, afin de remettre à niveau leurs systèmes de sécurité, et celles qui n'y parviendront pas seront fermées définitivement. Le pouvoir central a aussi ordonné aux membres des gouvernements locaux de se séparer avant le 22 septembre des actions qu'ils possèdent dans les entreprises minières, une «collusion» jugée responsable du faible contrôle de l'état des mines. Cette annonce solennelle fait suite à l'avalanche de révélations sur l'affaire de la mine de Daxing, où les corps des mineurs noyés en sous-sol n'ont jamais été retrouvés (Libération du 9 août). Cette mine a été privatisée en 1999, et ses nouveaux propriétaires et dirigeants sont tous des officiels du gouvernement et des cadres locaux du Parti communiste chinois. Rien d'étonnant que la mine ait vu son certificat de conformité aux règlements de sécurité renouvelé deux mois avant l'accident.

Déjà-vu. Aujourd'hui, la presse du Parti et les dernières décisions gouvernementales vont donc dans le sens d'une plus grande rigueur. Mais tout cela a un air de déjà-vu, comme au lendemain de chaque grande catastrophe. Des m