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Libération

CGT: un salarié réintégré par les prud'hommes

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Pascal Moussy aurait été licencié pour fait de grève par la centrale.
publié le 3 septembre 2005 à 3h32

Le responsable du secteur «droits et liberté» de la CGT est bien ennuyé. Pour une fois, Philippe Masson aurait aimé qu'on ne parle pas trop de ces histoires de prud'hommes... C'est que, cette fois, la CGT a le mauvais rôle. Le mois dernier, Prudis CGT, l'institut de formation des conseillers prud'homaux du syndicat, a été condamné pour avoir licencié un salarié pour fait de grève. «C'est un sacré paradoxe pour le département chargé de faire respecter les libertés fondamentales d'un syndicat...», ironise l'intéressé, réintégré, vendredi, à son poste, sur décision des juges prud'homaux.

Depuis un an, un différend oppose Pascal Moussy, directeur des études depuis quinze ans pour Prudis, et les responsables du secteur «droits et liberté», chargé des actions juridiques du syndicat. «A son arrivée, Philippe Masson a voulu une refonte de la formation des conseillers, explique Moussy. J'ai été à l'origine d'une lettre de protestation collective. A partir de ce moment, j'ai été mis sur la sellette.» Le 22 avril, Moussy fait grève pour dénoncer les pressions dont il ferait l'objet. Six jours plus tard, il reçoit une convocation pour un entretien préalable à licenciement. On lui reproche son opposition systématique à des décisions collectives et son attitude de mépris et ses injures face aux responsables. Pour Moussy, la CGT a en fait voulu le licencier pour la grève qu'il a menée. Les juges lui ont donné raison.

Un permanent de la CGT, témoin de ces empoignades, a une explication plus p