Agressions, manque d'effectifs, légitimité remise en cause, manque de soutien du gouvernement, «rien n'a changé» depuis le meurtre de deux inspecteurs du travail il y a un an, ont dénoncé vendredi leurs collègues «toujours en colère», lors d'une journée d'hommage et de débats. Une minute de silence a été observée à la Direction départementale du travail à Périgueux (Dordogne) où les ministres de l'Agriculture, Dominique Bussereau, et délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, ont assisté, en fin d'après-midi, à une cérémonie en hommage aux deux inspecteurs du travail tués il y a un an, en compagnie d'une centaine de personnes, des proches et des anciens collègues de Sylvie Trémouille et Daniel Buffière. «La République ne veut pas que ce drame tombe dans l'oubli», a indiqué Dominique Bussereau au cours de l'inauguration d'une stèle érigée dans la cour du siège de la Mutualité sociale agricole où travaillait Daniel Buffière. Dominique Bussereau a ensuite déposé, en compagnie de Gérard Larcher et de la fille de Daniel Buffière, Lucie, une gerbe au pied du mémorial en pierre blanche, orné d'une petite fontaine.
Pourtant, «depuis ce drame, on est dans le silence», dit Jean-Luc Verstraete, contrôleur et secrétaire CGT à l'inspection du travail, qui évoque «la douleur» des collègues et une «forme d'inertie de l'administration». Partout, le sentiment est le même. «Personne n'a oublié mais les agressions continuent et on attend toujours les effectifs supplémentaires», résume Martine Millot,