Le chiffre claque comme une victoire : 109 antennes, selon le comptage de Libération (1), arrosant plus de 150 communes apportent le mobile au fin fond des campagnes, là où l'on trouvait encore des «zones blanches» où le GSM ne passait pas. La Couvertoirade (Aveyron), Glandage (Drôme) et Condat, dans le Cantal (lire ci-dessous), sont enfin reliés au reste du monde grâce à un pylône planté au milieu d'un pré. De son côté, le ministre de l'Aménagement du territoire, Christian Estrosi, a brandi mercredi le chiffre de 100 antennes comme un succès. L'optimisme est aujourd'hui de mise : 300 sites, juré craché, seront ouverts d'ici à fin 2005. Et 2 186 sites (desservant 3 000 communes) seront opérationnels fin 2007 au plus tard, mettant fin aux trous dans la carte du mobile en France.
Recette. Les grincheux feront remarquer que le programme, s'il est respecté, aura deux ans de retard. Selon la convention signée le 15 juillet 2003 entre l'Etat et les opérateurs mobiles, les derniers trous de la couverture du territoire auraient dû être comblés fin 2004. Le coup d'envoi avait même été lancé dès juillet 2001... L'Etat, sommé par ses élus des champs d'apporter le mobile à leurs administrés, avait alors concocté une recette, unique en Europe, associant fonds publics et collaboration forcée des opérateurs mobiles.
S'il a fallu du temps pour trouver la bonne méthode, aujourd'hui, «on est entré dans la phase industrielle», jure le ministère. La première phase du programme (1 253 sites) est s