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Libération

Accor : hôtel des coups tordus

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Les actionnaires s'acharnent depuis deux mois sur le patron du groupe d'hôtellerie, qui tient son conseil d'administration ce matin.
publié le 6 septembre 2005 à 3h33

Avant, il y avait Paul Dubrule et Gérard Pélisson, les deux cofondateurs d'Accor, qui prenaient toutes les décisions dans le groupe hôtelier. Pas franchement progressistes, peu amènes et souvent radicaux, les deux hommes ont passé la main à Jean-Marc Espalioux il y a neuf ans, tout en maintenant une présence active au conseil de surveillance. Venu de la Générale des Eaux, Espalioux n'avait peut-être pas une admiration sans borne pour les deux hommes, mais n'a visiblement jamais été déloyal envers ses employeurs. Mais voilà, dans le capitalisme français, les belles histoires qui se terminent bien sont rares. Et les deux papis de l'hôtellerie française veulent maintenant se débarrasser de leur protégé, soutenus et probablement poussés par tous les autres actionnaires, surtout les fonds d'investissement anglo-saxons qui contrôlent potentiellement 10 % d'Accor et en sont devenus les premiers propriétaires (lire ci-contre).

Successeurs. Quelle nouvelle stratégie les administrateurs ont-ils dans le crâne et pour quelle bonne ou mauvaise raison s'acharnent-ils depuis deux mois sur Jean-Marc Espalioux (JME), sans le moindre souci d'élégance ­ ni des règles élémentaires de corporate governance ­, afin de le pousser à la démission ? Hostilité oblige, les détracteurs d'Espalioux ont lâché fin juillet les noms de successeurs potentiels dans la presse (Le Point du 28 juillet) : il est question d'Henri Giscard d'Estaing, PDG de Club Med (groupe Accor), de Gilles Pélisson (Bouygues Télécom)