«Fiat est de retour !» Le président du groupe italien, Luca Cordero di Montezemolo, l'a assuré, lundi, à Turin, lors de la présentation en grande pompe de la Grande Punto. Une Punto troisième génération, conçue par Giorgetto Giugiaro, le même designer du premier modèle lancé en 1993, et censée faire «tourner les têtes». Mais, surtout, relancer une branche automobile sinistrée après quatre années des plus délicates.
Ces derniers temps, les fidèles de la firme turinoise, déçus par le manque d'innovation et la qualité de ses modèles, l'avaient délaissée. Au point de voir Fiat Auto, la branche automobile du groupe, plomber les comptes de ce dernier, avec des pertes de 8 milliards d'euros sur les quatre dernières années. Pour l'année 2004, Fiat Auto, qui avait rompu avec son allié General Motors, avait subi une perte opérationnelle de 840 millions d'euros. Seules petites lueurs : le premier semestre 2005 a vu le constructeur réduire ses pertes, et deux de ses récents modèles, la Fiat Panda et la Lancia Ypsilon, se vendent correctement.
Fiat éprouve de grandes difficultés à maintenir ses parts de marché en Europe (moins de 7 %) et fonde donc des espoirs considérables sur la Grande Punto. Cette nouvelle génération d'un best-seller, vendu, pour ses deux précédentes éditions à 6 millions d'exemplaires est un modèle stratégique pour la marque, qui représente plus de 40 % de son chiffre d'affaires. D'où des objectifs très élevés environ 80 000 commandes d'ici à la fin de l'année et, pa