Strasbourg de notre correspondant
La hausse des prix du tabac est en train de donner naissance à une nouvelle génération de chercheurs d'or. Pour enrayer la baisse de leur chiffre d'affaires et attirer de nouveaux clients, une petite centaine de buralistes d'Alsace et de Moselle, démarchés par la société strasbourgeoise Valeurs précieuses et Or (VPO), s'est lancée depuis quelques mois dans le rachat de métaux précieux au comptoir. Ils collectent bijoux, alliances, médailles et même dents en or. «Depuis que le tabac a augmenté, on cherche des partenaires pour diversifier nos activités, explique Patrick Merck, président de la chambre syndicale des buralistes du Bas-Rhin. Mais souvent, quand on veut se lancer dans des activités supplémentaires, il faut avancer les fonds, et c'est là que ça coince.»
Le partenariat proposé par VPO filiale d'un groupe allemand spécialisé dans la collecte et le traitement de métaux précieux pour la fabrication de prothèses dentaires ne réclame aucun investissement. La société dispense une demi-journée de formation aux buralistes intéressés, fournit le matériel nécessaire (lunettes de joaillier, pince, balance, pierre de touche et acides pour déterminer la pureté des métaux), s'occupe de la publicité et avance 1 000 euros de trésorerie. Le gramme d'or 18 carats est acheté au client 3,60 euros, celui de platine, 9,90 euros.
Commission. «En Europe, la France est le pays où il y a le plus d'or par habitant, s'enthousiasme Roland Martin, directeur géné