«Qu'est ce qu'on va bien pouvoir dire aux gens maintenant ?» A Grenoble, on attend de savoir comment les usines iséroises du groupe Hewlett Packard (HP) vont se relever de l'annonce de la suppression de 1 240 emplois en France, sur un effectif total de 4 800. Une nouvelle qui a comme un goût de déjà-vu pour les salariés : en 2003, HP avait déjà supprimé 1 206 postes, en incitant les salariés à partir avec des indemnités élevées après la fusion avec Compaq. En 2001, c'était déjà la même histoire : avec 400 postes en moins et la cession d'une usine employant 450 salariés. «On nous avait promis la main sur le coeur que ça s'arrêterait là, explique un ingénieur. Il ne faut jamais les croire.» Selon les syndicats, en 2007, ce sont «3 600 salariés» qui auront quitté le groupe. «C'est vertigineux, dit Patrick Novak, de la CFE-CGC. On se demande même si HP a encore un avenir en France.»
Stock-options. Les suppressions de postes devraient surtout toucher HP CCF, (centre de compétence France, recherche, développement et conseil) et 500 emplois dans le secteur qui gère le commercial. «Les départs sont programmés d'août 2005 à février 2007 dans le monde, et pourraient s'échelonner sur 9 à 24 mois en France», a précisé Christophe Hagenmuller, secrétaire CFE-CGC du comité d'entreprise de HP France. Des licenciements immédiatement qualifiés de «boursiers» par l'intersyndicale. Mi-août, le constructeur avait annoncé des résultats largement supérieurs aux attentes des analystes financiers, av