Cinq ans après l'explosion de la bulle, les chiffres donnent à nouveau le tournis dans l'Internet. Premier marché électronique de la planète, le leader des sites d'enchères eBay a annoncé hier le rachat de l'éditeur de logiciels de téléphonie sur l'Internet Skype, pour la somme de 2,6 milliards de dollars (2,12 milliards d'euros). La transaction qui se fera pour moitié en cash et pour l'autre via l'échange de 32,4 millions d'actions eBay pourrait même atteindre à terme 4,1 milliards de dollars. Soit une rallonge de 1,5 milliard de dollars en fonction des performances financières de Skype dans les quatre années à venir.
Beaucoup de zéros pour une petite PME de 200 personnes née il y a deux ans à peine, basée à Luxembourg pour des raisons fiscales, et dont le chiffre d'affaires en 2004 culmine à 7 millions de dollars pour la simple raison que l'immense majorité de ses clients l'utilisent gratuitement. De tous petits chiffres certes, mais un très gros pari sur l'avenir d'une start-up dont la croissance fulgurante elle compte déjà 54 millions d'utilisateurs dans 225 pays laisse entrevoir un avenir très prometteur avec une prévision de 60 millions de dollars de chiffre d'affaires cette année et de quatre fois plus dès 2006.
«Unique». Egalement convoitée depuis plusieurs mois par tout le gotha du Net News Corp, la multinationale du magnat des médias australo-américain Rupert Murdoch, Microsoft, Yahoo et même Google , la société, fondée par un Suédois, Nilas Zennströn, et