Bruxelles (UE), correspondance.
La bataille du textile chinois tout juste terminée, voilà la guerre de la banane latino-américaine qui repointe son nez. Condamnée par l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'Union européenne (UE) a dû accepter de remplacer son complexe et contesté régime d'importation de bananes par un système reposant sur des droits de douane. Ce dernier doit entrer en vigueur le 1er janvier 2006, mais les deux parties n'arrivent pas à s'entendre sur le tarif à appliquer aux importations.
Lundi, la Commission européenne a rendu publique sa nouvelle proposition, à savoir un droit de douane abaissé à 187 euros par tonne (contre 230 euros initialement prévus) pour les importations de la banane sud-américaine, tout en maintenant le quota annuel de 775 000 tonnes sans droit de douane pour les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Objectif affiché : garder les parts de marché telles qu'elles sont.
Actuellement, les producteurs de l'UE (les Antilles françaises et les Canaries principalement) détiennent 20 % du marché, les pays ACP (Cameroun, Côte-d'Ivoire et les îles Caraïbes essentiellement) un peu plus de 20 %, le reste étant absorbé par les producteurs latino-américains (Equateur en tête). Pour ces derniers, cette nouvelle proposition est toujours aussi inacceptable. «Mon pays n'est pas plus riche que bien des ACP, je ne vois pas pourquoi on nous traite différemment», déplore l'ambassadeur du Honduras auprès de l'OMC. Et de s'interroger : «Je ne compre