Menu
Libération

Les employés de Terréal obtiennent une part du magot

Article réservé aux abonnés
Ils dénonçaient la plus-value monstre réalisée par les ex-propriétaires.
publié le 14 septembre 2005 à 3h40

Quand le groupe Saint-Gobain a cédé les briqueteries et les tuileries Terréal aux sociétés d'investissement américaine Carlyle et française Eurazeo en 2003, il en a tiré 400 millions d'euros. Deux ans plus tard, les deux fonds réussissent à revendre le groupe de matériaux à la société financière LBO pour 860 millions. La cession doit être finalisée en novembre. «Ou Saint-Gobain n'était pas un très bon vendeur, ou Carlyle s'est très bien débrouillée, commente Mohamed Oussedic, secrétaire général de la fédération CGT verre et céramique, mais les actionnaires des deux fonds d'investissement ont dû être contents.»

Au culot. Après des pétitions et des demandes de négociation, plus de 60 % des salariés français du groupe se sont mis en grève, vendredi, pour réclamer quelques retombées de cette plus-value monstre. Ils sont même allés jusqu'à bloquer plusieurs sites de fabrication. Tout au culot. De leurs deux ex-propriétaires, ils exigeaient une prime de 1 300 euros par ouvrier. Et au nouvel actionnaire, l'intersyndicale CGT-CFDT-FO avait demandé des garanties sur la pérennité de l'activité, une revalorisation des salaires et des qualifications inchangées depuis vingt-cinq ans. La direction de LBO, qui a d'abord refusé de négocier, a finalement trouvé un compromis hier dans la soirée : 500 euros de prime pour chaque employé, une augmentation minimum de 1 % des salaires, ainsi que la prise en charge de 50 % des jours de grève.

C'est la culbute réalisée par les deux fonds d'investissem