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Libération

L'OMC revient sur le ring de l'Europe agricole

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Son nouveau directeur, Pascal Lamy, a fait de la fin des subventions une priorité.
publié le 15 septembre 2005 à 3h42

A peine arrivé et déjà pressé d'aboutir : nommé à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) le 1er septembre, Pascal Lamy tenait hier sa première conférence de presse à Genève (Suisse). Avec une obsession : parvenir à un accord minimum sur le calendrier de l'élimination des subventions agricoles, notamment à l'exportation, entre tous les acteurs du prochain sommet de l'OMC qui se tiendra à la mi-décembre à Hongkong.

Division. «Les Américains et les Européens doivent avancer tous deux sur quelques paramètres pour permettre au reste de se déboquer», a martelé hier Pascal Lamy, faisant allusion au bras de fer permanent entre ces deux super-puissances agricoles. Las, le camp des Européens paraît plus que jamais divisé entre les partisans d'une suppression à terme des subventions à l'agriculture et la France (essentiellement), arc-boutée sur le bon vieux système d'aides qui lui permet, par exemple, d'inonder le marché africain avec du blé à prix cassé. Hier, ce sont à nouveau les Anglais qui ont tiré les premiers. Reprenant peu ou prou les arguments de Tony Blair du début de l'été, selon lesquels il conviendrait de réduire le poids de la PAC dans le budget européen pour en redéfinir les priorités. Le ministre britannique pour l'Europe, Douglas Alexander, a expliqué mardi à la presse internationale que la Grande-Bretagne «souhaite la disparition totale des aides à l'exportation en 2010». Une date qui correspond précisément à celle retenue également par George Bush pour p