Michel-Edouard Leclerc, le patron des Centres Leclerc, et l'ensemble des acteurs du marché des carburants en France, sont convoqués aujourd'hui à Paris par Thierry Breton, le ministre des Finances. Face à la flambée du prix du baril, Breton menace de taxer les pétroliers qui viennent d'engranger de gros bénéfices. Leclerc ne se sent pas concerné par ce projet. Il plaide pour un développement des biocarburants, dont il est l'un des opérateurs majeurs, et réclame une baisse des taxes prélevées sur les carburants pour soutenir le pouvoir d'achat.
Trouvez-vous normal d'aller aujourd'hui à Bercy pour discuter de la baisse des prix du pétrole avec le gouvernement ?
Il y a le feu et il n'est pas anormal que Thierry Breton mobilise les opérateurs privés. D'autant que Leclerc est le deuxième acteur du marché français avec 475 stations services et 5 milliards de litres de carburant vendus chaque année, dont les deux tiers en gasoil. Ce qui est moins normal, c'est que la convocation des pétroliers et des distributeurs occulte une partie du débat : l'Etat refuse en effet de se poser la question d'une baisse de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) qui se traduirait pour lui par un manque à gagner.
Avez-vous des propositions à faire à Thierry Breton pour limiter la flambée du pétrole payé à la pompe ?
Sur ce point, je confirme notre engagement en matière de biocarburants, qui constitue la meilleure réponse à la cherté du pétrole. Nos Centres sont déjà les plus gros distribute