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Libération

Les Chinois posent leurs premières roues en Europe

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Pour la première fois sur le Vieux Continent, le Salon de Francfort accueille les modèles de trois constructeurs du géant asiatique.
publié le 17 septembre 2005 à 3h45

La voiture chinoise pointe le bout de son capot en Europe occidentale. On peut l'examiner, ces jours-ci, au salon automobile de Francfort. Pas encore dans les halls 5 et 6, réservés aux cadors de l'industrie mondiale, plutôt dans le numéro 4. Pour la première fois, trois marques chinoises exposent leurs modèles dans un salon européen. Et il ne s'agit pas de Dongfeng Motors, Shanghai Automotive Industry Corporation ou First Automotive Works, les trois mégaconstructeurs publics (lire ci-dessous). Mais on peut y observer trois berlines, un break et une sportive de la marque Geely, le 4x4 Landwind de Jiangling ; et la berline Zhonghua de Brilliance, qui pourrait être commercialisée en Allemagne à la fin de l'année. De l'avis général pourtant, un scénario du type textile ou jouet dans le secteur automobile relève encore de l'économie-fiction, du moins à court terme. Essentiellement pour des questions de qualité et de design. «Un certain nombre de voitures étaient fermées, on ne pouvait pas regarder à l'intérieur, persifle le cadre d'un constructeur français de retour de Francfort. C'est le signe qu'on n'est pas très sûr de son produit.»

Décalage. Conséquence de l'implantation en Chine de la quasi-totalité des grands constructeurs mondiaux (1) et de la multiplication des joint-ventures avec leurs homologues chinois : plusieurs modèles issus des usines locales ressemblent singulièrement à des véhicules existants. A l'image du 4x4 Landwind, très proche cousin de l'Opel Frontera. «Ils