Presque surpris par leur audace, les salariés de Hewlett-Packard (HP) ont été nombreux, vendredi plus de 1 500 selon les organisations syndicales sur un effectif total de 4 800 personnes , à se rassembler sur les différents sites français du groupe informatique. Ils répondaient à l'appel à la grève lancé par l'intersyndicale formée notamment par la CGC, la CFTC et la CFDT, pour protester contre le plan de licenciement annoncé lundi dernier. Une action limitée toutefois à la seule journée de vendredi, dans cette société constituée à près de 90 % de cadres, peu accoutumés à défiler sous les banderoles. C'est que le plan de restructuration mondial de HP touche durement la France : 1 240 suppressions d'emploi, soit plus de 25 % des effectifs, alors qu'au niveau mondial la moyenne est de 10 %. Un choc pour les salariés français, qui ne comprennent pas ce «traitement de faveur».
Devant le siège de HP France à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), vendredi matin, ils étaient environ une centaine, un peu empruntés. Quelques élus du groupe communiste de la région Ile-de-France étaient également présents. Sous une pluie battante, le cortège de parapluies a pris la direction de l'hôtel de ville, où les représentants syndicaux ont été reçus durant une heure par le maire, André Santini (UDF). Ce dernier, qui avait personnellement oeuvré pour que Hewlett-Packard s'implante dans sa commune, s'est engagé à tout faire pour que la direction de HP révise son plan social, y compris à rencontr