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Libération

L'aide de la France à ses pêcheurs irrite l'UE

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Le gouvernement débloque 2 millions d'euros supplémentaires face à la hausse du pétrole.
publié le 19 septembre 2005 à 3h44

Au menu du Conseil des ministres européens de l'Agriculture et de la Pêche, qui se réunit aujourd'hui à Bruxelles, la hausse des prix du carburant des bateaux devrait se tailler une place de choix sous l'oeil soupçonneux de la Commission. D'autant que, ce week-end, la France a de nouveau accordé à ses pêcheurs une «aide d'urgence» de 2 millions d'euros pour faire face à la flambée du prix du gasoil. «C'est une première enveloppe qui doit servir à sortir les bateaux d'une grande difficulté», a indiqué Pierre-Georges Dachicourt, le patron du Comité national des pêches.

Le hic, c'est que cette enveloppe fait grimper l'addition des aides publiques françaises à un niveau rarement atteint: depuis un an, outre les 2 millions d'euros lâchés samedi, les pêcheurs tricolores ont déjà obtenu une avance de l'Etat de 15 millions d'euros pour constituer un «fonds de compensation» (en principe remboursable par les bénéficiaires) ainsi qu'un dispositif d'allégement des frais financiers à hauteur de 1 million d'euros.

Mais les subventions accordées à ses pêcheurs par la France agacent depuis belle lurette ses partenaires européens. A la fin du mois d'août dernier, Ross Finnie, ministre écossais de la Pêche, avait révélé que la Commission de Bruxelles se préparait à ouvrir une enquête sur les aides au fioul reçues par la France et, dans une moindre mesure, par l'Espagne, l'autre grand pays dit «ami des pêcheurs» (1).

Depuis, la Commission a confirmé l'ouverture d'une procédure, sous la pression n