Qu'est-ce donc qu'un emploi valable ? Cette question est au coeur du nouveau dispositif de contrôle et de sanction des chômeurs mis en place début août par le gouvernement et précisé par une circulaire en début de semaine. Provoquant des réactions outragées chez les syndicats et les mouvements de chômeurs. FO parle de «retour de fait à la dégressivité des allocations». La CGT «exige l'abrogation» de la circulaire et accuse le gouvernement de «combattre non le chômage mais les chômeurs». La CFTC dénonce l'auto-intoxication du gouvernement, qui voit des «faux chômeurs» partout.
Gradation. C'est que les nouvelles règles édictées en matière de contrôle et de sanction des chômeurs qui ne rechercheraient pas activement un emploi sont particulièrement durcies. Instaurant une gradation dans les sanctions, allant d'une «réduction de 20 % pendant deux mois de l'allocation versée» à la suppression totale de cette allocation. La circulaire précise ainsi qu'en refusant trois emplois «valables» un chômeur risque de perdre ses indemnités. Le débat se cristallise donc sur les critères d'un emploi valable. Au ministère de l'Emploi on s'indigne de la mauvaise lecture de la circulaire : «Qu'on ne nous fasse pas de procès en sorcellerie. Les critères de définition d'une offre d'emploi ne sont pas modifiés.» De fait, un chômeur pourra toujours «légitimement» refuser d'aller travailler à 200 km de son lieu de résidence dans le BTP, qui manque de bras. Ou à temps partiel sous-payé s'il était avant