Hewlett-Packard, affaire européenne. Alors que les autorités françaises par l'entremise du ministre de l'Emploi Gérard Larcher et des élus locaux se mobilisent pour limiter les 1 240 suppressions d'emploi prévues par le constructeur informatique américain sur le sol français, le chef de l'Etat en appelle à Bruxelles. «A plan social européen, action européenne», dit-on en substance à l'Elysée où l'on fait valoir que le volet français s'inscrit dans un plan plus large de 6 000 suppressions d'emploi à l'échelle européenne d'ici à 2008.
Jacques Chirac est intervenu sur le sujet lors de la deuxième réunion du conseil restreint sur l'emploi créé fin juillet qui a réuni hier à l'Elysée une demi-douzaine de ministres. Outre un examen coordonné des plans de suppression de postes, le Président demande à ce que l'exécutif européen se saisisse du dossier pour engager un dialogue avec HP et réfléchisse aux moyens de renforcer les activités de nouvelles technologies des 25. La France est proportionnellement la plus touchée par les suppressions d'emploi européennes chez HP avec la disparition du quart des 4 800 postes que compte le groupe dans l'Hexagone.
Parti en Californie plaider la cause de sa ville, le député-maire socialiste de Grenoble premier site français d'HP avec 2 100 employés revient aujourd'hui de Palo Alto, le siège mondial de l'entreprise. «Un voyage utile, avec un volet social et un autre d'avenir», a-t-il dit avant de s'envoler vers Paris. Très prudent, Michel Desto