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Libération

SNCM: négociations et bateaux bloqués

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Les deux seuls candidats à la privatisation menacent de réduire les effectifs de la compagnie.
publié le 21 septembre 2005 à 3h46

Marseille, de notre correspondant.

Le gouvernement voulait faire vite pour la privatisation de la SNCM, il est servi. Dès midi, les marins CGT ont bloqué hier le ferry Méditerranée, qui devait partir pour Alger. «Les salariés n'attendent pas la dernière minute pour être jetés avec l'eau du bain», expliquait Jean-Paul Israël (CGT). Le PDG, Bruno Vergobbi, a voulu donner quelques explications aux employés, il est monté à bord et y est resté, mais «il n'y a pas séquestration», selon la direction. «Il est à bord, voilà tout.» Pour Jean-Paul Israël, «Vergobbi discute avec le personnel, il est invité par les équipages». Le Méditerranée ne devait pas partir hier soir, selon la CGT, pas plus que le Napoléon-Bonaparte vers la Corse. «Seul un bateau au départ de Marseille fait une rotation», expliquait la CGT. Le blocage commençait, notamment pour plus de 1 000 passagers à destination d'Alger, restés à quai dans une certaine confusion.

Réductions. Les raisons de la colère tiennent en une question : la SNCM va-t-elle toucher le fonds (d'investissement) ? A l'issue d'un appel d'offres achevé le 15 septembre, deux fonds d'investissement (Butler Capital Partners et Caravelle) sont les seuls candidats à la privatisation de la Société nationale Corse-Méditerranée, et ils ne cachent pas qu'il y aura des réductions d'effectifs parmi les 2 400 salariés de la compagnie maritime publique en difficulté (25 millions d'euros de pertes en 2004). Pour Maurice Perrin (CFE-CGC), «tout le monde sait que l