Et un dépôt de bilan de plus dans le textile, qui perd actuellement des emplois au rythme de 2 000 par mois, selon la CGT. Mais cette fois, l'intéressé n'est pas tout à fait un inconnu : hier, Guillaume Sarkozy, frère de Nicolas et pointure du Medef dont il a brigué sans succès la présidence en juillet (les méchantes langues disaient qu'il avait besoin d'un salaire alors que son entreprise n'allait pas fort), a annoncé la cessation de paiement de Tissage de Picardie à Villers-Bretonneux (Somme). Le dossier de cette PME de 85 salariés que Guillaume Sarkozy contrôlait depuis 1979 sera examiné le 30 septembre par le tribunal de commerce d'Amiens. «Si nous étions restés aux conditions de 2000, 2001 et 2002 en ce qui concerne le niveau du dollar et la place de l'Inde ou la Chine sur le marché, j'ai le sentiment que nous n'aurions pas déposé le bilan», explique Guillaume Sarkozy dans un entretien publié hier dans les Echos.
Laura Ashley. A partir de 2003, la situation s'est sérieusement dégradée à Tissage de Picardie : outre la concurrence de la Chine et la flambée de l'euro pénalisante pour une société qui réalise 55 % de ses ventes à l'export, ce spécialiste du tissu d'ameublement a aussi pris de plein fouet la disparition d'un de ses principaux clients, le groupe Laura Ashley, star déchue des années 80 : un plantage qui lui a coûté 30 % de son chiffre d'affaires. Au fil de ces dernières années, les ventes sont tombées de 10 à 6 millions d'euros et une quarantaine de salariés ont