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Libération

Ballade funèbre chez Sony

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publié le 23 septembre 2005 à 3h47

Tokyo de notre correspondant

Ce n'est pas une série noire mais un «nouveau plan de restructuration». Nuance. En annonçant hier la suppression de 10 000 emplois d'ici à 2008, soit 7 % de ses effectifs mondiaux, Sony a tenté de relativiser la portée d'une mauvaise nouvelle. Une annonce qui tombe bien mal avant la célébration de ses soixante ans, l'année prochaine. «Nous devons être continuellement compétitifs et agressifs. Nous devons être comme les Russes défendant Moscou face à Napoléon. Nous devons nous battre comme les guerriers de Sony que nous sommes», a proclamé, hier devant plusieurs centaines de journalistes, le nouveau patron de Sony, Howard Stringer, un Américain d'origine galloise, arrivé à la tête du groupe en juin.

Chambardement. Même si beaucoup d'analystes attendaient un coup de force de la part du nouveau big boss, bien rares étaient ceux à avoir anticipé un tel chambardement. Après le plan «Transformation 60» annoncé l'an passé par l'ex-PDG, Nobuyuki Idei, (20 000 suppressions d'emplois dont 7 000 au Japon), la purge continue. Onze des 65 usines du groupe vont fermer d'ici à la fin 2007 et près de 120 milliards de yens (73,8 milliards d'euros) d'actifs seront cédés d'ici à 2008 pour affronter une situation financière périlleuse. Pour l'instant, la direction du groupe refuse de préciser qui se cache derrière les quinze activités non rentables à restructurer ou à céder. Même inconnue quant à la ventilation des suppressions d'emplois. Pour l'instant, le montant de