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Libération

Les élus landais remettent la tête dans l'eau

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publié le 24 septembre 2005 à 3h49

Bordeaux, de notre correspondant.

Voilà une gestion de l'eau qui pourrait faire tache d'huile. Dans les Landes, de plus en plus de communes, soutenues par le conseil général, s'orientent vers une gestion en régie (gérée par la commune ou l'intercommunalité) pour les services de distribution et d'assainissement de l'eau, au détriment des entreprises privées. A tel point que ce système en régie est à présent majoritaire dans le département. Certes, les trois grands opérateurs privés, Veolia (l'ancienne Générale des eaux), la Lyonnaise des eaux (filiale de Suez) et la Saur (filiale de Bouygues) gardent une très confortable avance à l'échelle nationale. Mais, sous la pression de collectivités désormais attentives, leurs marges financières pourraient se réduire. Et leurs parts de marchés suivre le mouvement.

Rébellion. En matière d'eau, les années 1990 furent celles des scandales de corruption. Les années 2000 pourraient être celles de la rébellion. Pour Gabriel Garosi, président du syndicat intercommunal des eaux de Marsillon, «il est regrettable que des bénéfices puissent être faits sur une ressource aussi précieuse que l'eau. Il est normal que l'argent collecté soit réinvesti dans le service que l'on rend. Et puis, nous comptons réduire les délais d'intervention grâce à une petite structure de proximité». Au 1er janvier 2006, les vingt-quatre communes de son syndicat ne renouvelleront donc pas leur contrat avec la Saur. Elles passeront en régie, comme 56 % des communes du départ