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Libération

La coccinelle dans le filet de Porsche

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Le constructeur automobile de Stuttgart entend prendre 20 % dans Volkswagen.
publié le 27 septembre 2005 à 3h51

Berlin, intérim.

Le petit prend le contrôle du grand... Au classement des constructeurs européens, Porsche fait presque figure de nain avec un chiffre d'affaires de 6,35 milliards d'euros et 76 900 véhicules vendus pour l'exercice 2003-2004. Volkswagen en comparaison pèse 88,96 milliards d'euros de chiffre d'affaires et a vendu plus de 5 millions de voitures en 2004. En annonçant dimanche avoir l'intention de prendre 20 % du capital de Volkswagen, Porsche vient de réaliser un coup étonnant. Longtemps, les grands manitous de l'industrie automobile expliquaient partout que plus on est gros, plus on réalise des économies d'échelle, et donc des profits. Engendrant depuis plusieurs années des taux de rentabilité parmi les plus élevés de la profession, Porsche était devenu une sorte d'anomalie automobile, recroquevillée sur sa minuscule niche de voitures de sport hors de prix. Le voilà maintenant carrément premier actionnaire du premier groupe européen.

Protection. Le but principal de l'opération ? «Assurer l'indépendance du groupe de Wolfsburg», précise Wendelin Wiedeking, le président du directoire de Porsche. Car la loi controversée qui protège le constructeur d'une OPA hostile depuis 1960 est dans le collimateur de la Commission européenne de Bruxelles, et a toutes les chances de disparaître avant deux ans au plus tard.

Les deux constructeurs se connaissent par coeur et depuis longtemps. Le fondateur de Porsche, Ferdinand Porsche, n'est autre que le père de la V1, la première Vol