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Libération

Samaritaine: le dialogue reprend avec vue sur le plan

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Les syndicats étudient l'offre de reclassement en interne de 200 salariés.
publié le 28 septembre 2005 à 3h52

Ils plaisantaient, en juin, au moment de la fermeture de leur magasin, en disant qu'ils allaient déménager sur le trottoir d'en face pour vendre des sacs en cuir d'autruche siglés LV à l'or. Finalement, les 740 employés de la Samaritaine auront blagué trop fort. Le 8 septembre, lors du comité d'entreprise extraordinaire, la direction du groupe LVMH (Bernard Arnault), qui possède la Samaritaine, avait proposé une liste de 200 postes de vendeurs, magasiniers ou conseillers de gestion pour le reclassement d'une partie des Samar. Les syndicats avaient refusé toute discussion à ce sujet avant d'avoir obtenu l'ouverture du livre III préalable à la négociation d'un plan social, garantie de départs négociés et d'indemnités. Ils dénonçaient là un «plan social au rabais» qui laissait plus de 500 personnes sur le carreau et ne prenait pas en compte les démonstrateurs. Les deux parties s'étaient alors quittées fâchées.

Bonus. Hier, la direction a finalement accepté l'ouverture du livre III et les syndicats ont consenti à mettre le nez dans les 200 offres de transfert, en vue du prochain CCE de vendredi. «Aujourd'hui, nous avons quasiment gagné sur tout», réagit Madeleine Charton, déléguée CGT. Certains employés vont donc pouvoir bénéficier d'un détachement dans l'une des enseignes du groupe (le Bon Marché, Sephora, Moët et Chandon...), le temps que dureront les travaux de réhabilitation du grand magasin du Pont-Neuf, en suivant la fameuse liste des 200 avancée par la direction. Bonus réc