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Libération

Perben, girouette en chef des Transports

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Le ministre a annoncé une cession complète de la SNCM avant de revenir en arrière.
publié le 29 septembre 2005 à 3h53

C'est le serial gaffeur du gouvernement. En quelques semaines, Dominique Perben s'est illustré comme le mauvais élève de l'équipe Villepin, multipliant déclarations contradictoires et marches arrière. Dernier pataquès : la crise à la SNCM, où le ministre des Transports a annoncé tout et son contraire en l'espace de quelques heures. Après avoir envisagé une privatisation complète de la société, il a déclaré mardi que l'Etat en resterait «actionnaire minoritaire». Un rétropédalage dont, cette fois, il n'est pas le seul responsable. Face à l'embrasement social du port de Marseille, Dominique de Villepin a décidé de calmer le jeu. Les deux hommes, en voyage au Maroc lundi et mardi, se sont tenus heure par heure au courant de l'évolution du conflit. Et le Premier ministre a décidé de laisser son ministre s'exprimer seul sur le sujet. «Perben n'a pas gaffé, jure Matignon. Il s'agit juste d'une évolution de position. C'est le repreneur qui souhaite que l'Etat reste un peu pour assurer la transition.» Si Villepin le défend sur ce coup-là, il n'a pas toujours apprécié ses sorties. Et le lui a fait savoir.

A peine nommé, en juin, le ministre des Transports commet sa première boulette. Alors que la mortalité remonte sur les routes et que Jacques Chirac a élevé la sécurité routière au rang de ses grands chantiers, Perben préconise une pause en 2006 dans l'installation des radars fixes. Il se fait immédiatement reprendre par son collègue de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, puis par Villepin,