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Libération

Saignée salariale chez Mercedes

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La direction de DaimlerChrysler a annoncé la suppression de 8500 emplois en Allemagne.
publié le 29 septembre 2005 à 3h53

Berlin, de notre correspondante.

Le contraste est saisissant. Alors que les salariés de Volkswagen se réjouissent de voir un millier d'emplois sauvés outre-Rhin ­ le constructeur allemand ayant obtenu, moyennant des concessions syndicales, que son futur 4x4 Marrakech ne soit pas produit au Portugal, mais à Wolfsburg ­, leurs collègues de DaimlerChrysler sombraient dans la déprime. La direction du groupe automobile germano-américain a confirmé, en fin d'après-midi, les informations publiées dans la presse le matin même : Mercedes, la branche haut de gamme du groupe de Stuttgart-Sindelfingen, va supprimer 8 500 emplois, en Allemagne, dans les douze prochains mois. La saignée est violente : elle représente 8 % des effectifs globaux de Mercedes Car Group, qui compte, outre la célèbre marque étoilée, les marques Smart et Maybach.

Un ouvrier de Mercedes à Brême, l'un des deux sites touchés par les suppressions d'effectifs, l'avouait dans l'après-midi : «Nous avons peur, car nous savons qu'en Allemagne il devient très difficile de trouver du boulot dans la branche automobile.» De fait, les salariés ont été cueillis à froid. Certes, chacun s'attendait à de substantielles restructurations depuis l'arrivée à la tête de Mercedes, fin août, du redresseur de Chrysler, Dieter Zetsche, en remplacement d'Eckhard Cordes. Mais le chiffre qui circulait tournait autour de 5 000 suppressions de postes. «La direction du groupe a décidé de tenir compte des avis des cabinets de conseil», se réjouissa