Menu
Libération

SNCM : pour l'Etat, c'est réglé

Article réservé aux abonnés
Face au blocage, le gouvernement se décharge sur la direction pour faire avaler le plan de privatisation. Les salariés poursuivent la grève.
publié le 7 octobre 2005 à 4h00

La SNCM (Société nationale Corse-Méditerranée) est dans l'impasse et pourtant Thierry Breton se montre fier de lui : «Vous pourrez nous dire précisément merci car nous aurons sauvé la SNCM», assurait-il hier aux sénateurs. Le rejet du plan de reprise par les syndicats, réitéré hier ? «Ils ne sont pas là pour négocier le tour de table» (1), estime le ministre de l'Economie : assez joué, place aux actes. Selon son ministère, l'objectif du gouvernement, qui a délégué mercredi deux ministres (Breton et Dominique Perben, Transports) à Marseille, sans succès, «n'était pas de trouver un accord» impossible tant que les syndicats réclament un Etat à 51 %. Il s'agissait d'«expliquer le plan de sauvegarde», de rappeler «l'impossibilité pour l'Etat d'être à plus de 25 %» car la Commission européenne aurait «fermement dit» que, dans ce cas, «ce sera un, deux, trois bateaux qu'il faudra céder pour donner des contreparties face à la concurrence», selon Breton.

Après deux voyages du duo ministériel en quarante-huit heures, le gouvernement considère le dialogue achevé. Il attend que la SNCM convoque un comité d'entreprise (CE) extraordinaire pour «mettre en oeuvre le plan de redressement». «Il n'y aura plus de nouveau rendez-vous avec le gouvernement», assure-t-on chez Breton. Un conseil d'administration examinera lundi la situation financière «et peut mandater le président pour un dépôt de bilan éventuel si l'entreprise n'est plus viable». Le ministère martèle : «On est au bout de ce qu'on p