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Libération
Interview

«La difficulté consiste à faire monter les clients dans les étages supérieurs»

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publié le 11 octobre 2005 à 4h02

Eléonore de Boisson, 38 ans, est directrice du réseau des magasins Louis-Vuitton dans le monde. Elle a suivi l'élaboration et la réalisation de l'immeuble parisien mais aussi des autres boutiques de la marque à New York, Los Angeles ou Tokyo. Elle dirige une équipe d'une cinquantaine de personnes dont une trentaine d'architectes, et adapte chaque magasin à la capacité de vente qu'il présente.

En quoi consiste votre travail au sein de Louis-Vuitton ?

La marque possédant son propre réseau de distribution, je dois harmoniser l'architecture, la commercialisation et le service de chaque magasin. Je dois aussi garantir l'image de la marque dans le design des meubles, l'uniforme des hôtesses... Tout sauf les produits eux-mêmes. Nous étudions soixante projets par an. Au final, une quinzaine, en moyenne, sont retenus. La décision finale appartient à un comité collégial dirigé par Yves Carcelle, le PDG de Louis-Vuitton.

Quels sont les codes récurrents dans tous les magasins ?

La maroquinerie reste le fil conducteur. On trouve donc toujours cette gamme au rez-de-chaussée. Ensuite, la difficulté consiste à faire monter les clients dans les étages supérieurs. Pour cela, nous disposons en hauteur sur les murs des mallettes de voyage pour qu'ils lèvent les yeux.

Les hommes ont-ils un comportement différent des femmes ?

Ils ne sont pas courageux. C'est pour cette raison que l'espace qui leur est dédié est la plupart du temps au premier étage ou au sous-sol alors que le prêt-à-porter féminin peut