Ce matin, Bouygues Télécom dévoile son haut débit mobile. Avant l'ouverture officielle, le 27 octobre, avec deux modèles, un Samsung et un Nec. Avec presque un an de retard sur ses concurrents SFR et Orange, et avec un standard inédit : le mariage des services maison I-mode avec un réseau haut débit qui n'est pas de la 3G. Après s'être allié à I-mode, la technologie développée par l'opérateur japonais NTT-DoCoMo, Bouygues a jeté son dévolu sur Edge, la 3G du pauvre.
On reconnaît la patte de Martin Bouygues, côté économies. D'abord parce qu'un réseau Edge (simple extension du réseau GSM actuel) coûte, vite dit, dix fois moins cher qu'une couverture 3G. Soit 300 millions d'euros pour le premier contre 3 milliards pour la 3G, somme que prévoient d'engloutir Orange et SFR chacun, quand ils auront fini dans six à huit ans de mailler le pays.
Bouygues arrive tout de même bien tard avec son Edge. Lui qui fut son premier supporteur. Dès fin 2001, alors que SFR et Orange se jetaient sur les licences UMTS (autre nom de la 3G), et que Bouygues, lui, boudait le concours. Depuis, Bouygues Télécom a acheté lui aussi la précieuse licence 3 G, mais il a gagné presque trois ans pour la déployer...
Martin avait vu juste. Si Edge n'est pas tout à fait au niveau, côté débit, de la 3G, elle autorise tous les services multimédias (la télé, le téléchargement ou l'expédition de petites vidéos ou de tubes musicaux...), sauf la visiophonie. Au point qu'Orange a lui aussi ravaudé avec de l'Edge son résea