C'est une annonce par communiqué qui scelle le sort de l'usine d'aluminium de Lannemezan d'Alcan, un ancien site de Pechiney. Le groupe canadien a annoncé hier la fermeture progressive de l'usine entre juin 2006 et 2008, notamment en «raison du coût de l'électricité». 300 personnes travaillent sur un nouveau site historique de Pechiney appelé à disparaître.
Lannemezan (Hautes-Pyrénées) est en activité depuis 1939 et produit 50 000 tonnes d'aluminium par an, selon la direction. Le groupe canadien ne fait pas de sentimentalisme, déclarant dans son communiqué que «compte tenu de son âge, de sa technologie, l'usine présente des coûts d'exploitation élevés». Facteur aggravant, en juin 2006 expire le contrat énergie signé par l'entreprise et son fournisseur, EDF. Un contrat qui devrait être renégocié en tenant compte de la hausse récente des coûts de l'énergie. Hier après-midi, après cette annonce, plus de deux cents salariés se sont rassemblés devant le site pour manifester contre ce projet de fermeture.
En quelques semaines, Alcan a chargé la barque sociale. A Mercus, en Ariège, 60 salariés d'un autre site du groupe sont en grève depuis treize jours. Ils s'estiment victimes de «logiques financières». Le groupe a décidé de céder l'usine qui produit de l'aluminium très pur, à son principal concurrent, un groupe américain. Après un plan social pour une partie du personnel.
En cinq ans, Alcan-Pechiney a fermé trois usines dans les Pyrénées après Marignac, et Auzat. Et d'autres dans l'o