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Libération

«Ça m'aurait permis de retrouver du boulot»

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publié le 17 octobre 2005 à 4h06

Au chômage depuis le printemps, Simon (1), expert-comptable sans le titre, s'est engagé dans une démarche de VAE. Sans succès. «Sur mon CV, j'ai inscrit "VAE en cours". Je vais devoir le corriger. A l'école, je ne suis allé que jusqu'au baccalauréat mais je ne l'ai pas passé, alors j'ai construit ma carrière à l'expérience et au résultat. Je suis dans la comptabilité des entreprises depuis vingt-trois ans. J'étais simple collaborateur, j'ai gravi les échelons un par un. En 1998, j'ai été classé cadre principal, ce qui correspond au niveau bac + 4 d'un comptable avec une expérience très confirmée. Rien n'obligeait mon patron à me classer ainsi mais, comme je bossais bien, il trouvait normal de me rémunérer à ma juste valeur. J'effectuais les bilans comptables, fiscaux et sociaux des clients, quand le chef était absent j'assumais ses fonctions. Dans les faits, j'étais le numéro 2 du cabinet. En 2003, j'ai changé d'entreprise, débauché par un de mes anciens clients, transporteur routier. Je suis alors devenu chef comptable, avec encore davantage de responsabilités. En avril dernier, ça commençait à sentir le roussi dans l'entreprise, des licenciements se profilaient.

«Avant de recevoir mon préavis, j'ai donc commencé à m'intéresser à cette histoire de VAE en allant me renseigner à l'ANPE, qui n'était pas beaucoup plus informée que moi... J'ai obtenu un premier rendez-vous au CIBC (Centre interinstitutionnel de bilan de compétences) fin mai pour exposer quel type de VAE je souhai