Bruxelles (UE) correspondance
Après plus d'un an d'interruption, Européens et Américains ont repris leurs négociations dites d'«open sky» (de ciel ouvert) sur les droits de trafic aérien. En clair, il s'agit de décider qui a le droit de voler et où. Et, surtout, de rééquilibrer l'accès des compagnies européennes au marché américain, actuellement nettement plus limité que celui de leurs homologues américaines à l'espace européen. La première session de discussions, entamée lundi, s'est achevée vendredi. Les négociateurs doivent maintenant se retrouver la semaine du 14 novembre à Washington, avec pour objectif de boucler le premier volet d'un accord d'ici à la fin de l'année.
Incertitude. Pour la Commission européenne, qui négocie au nom des Vingt-Cinq, l'élément clé est d'obtenir la reconnaissance du caractère «européen» des compagnies de l'UE. Avantage ? Permettre à toutes celles qui le désirent de voler vers les Etats-Unis depuis n'importe quel aéroport européen ; ce qui n'est pas le cas actuellement, puisque les Etats de l'UE ont conclu au cours des années 90, de manière dispersée et chacun pour son territoire, des accords «de ciel ouvert» avec les Etats-Unis. Air France, par exemple, ne peut pas exploiter un vol transatlantique au départ de Francfort ou Londres mais seulement au départ d'une ville française.
Il règne, en fait, une grande incertitude dans le secteur, car la justice européenne a invalidé en 2002 ces accords aériens bilatéraux, estimant qu'ils créaient des disc