Gros plan sur un bord de plage. Zoom sur les vaguelettes d'une mer cristalline. Pieds nus, un jeune homme s'avance sur le sable blanc. Cheveux dans le vent. Plan rapproché sur son regard vert-bleu. Et sur un visage familier, celui de Leonardo DiCaprio... Non, ce n'est pas le tournage de la Plage 2. Mais la mise en scène choisie par une agence de pub nippone pour vanter les mérites de la voiture hybride (essence-électrique) de Toyota, la Prius. Commercialisée au Japon en 1997, elle fut la première à être équipée de ce genre de propulsion. Depuis, si elle se vend peu (280 000 depuis son lancement), la demande reste croissante. Ce «constat encourageant», selon le constructeur, valait bien que Toyota, numéro 1 nippon et numéro 3 mondial, s'offre pour une poignée (de millions) de dollars les charmes du héros du film Titanic, incarnant pour la cause le conducteur soucieux de l'environnement.
Au 39e Tokyo Motor Show qui s'est ouvert ce week-end près de Tokyo, c'est une Prius sans carrosserie, dévoilant le fonctionnement de ses mécaniques, que Toyota présente au grand public, à l'écart de ses concept cars comme le futuriste i-Swing électrique (une place à trois roues). Vendredi, journée d'inauguration du salon, le patron du Keidanren (le patronat nippon) Hiroshi Okuda, ancien président de Toyota, et l'un des pères du programme Prius, confiait à Libération ce que lui inspire l'hybride : «A la fin de cette année, en Chine, Toyota commencera la production de modèles qui seront mis en ve