New York de notre correspondant
En janvier 2000, Ben Bernanke publiait dans le Wall Street Journal un article intitulé «Que se passera-t-il quand Greenspan partira ?» Imaginait-il alors que la réponse, donnée hier par la Maison Blanche, serait : «C¹est moi qui le remplacerai» ? Peu connu du grand public, Bernanke, 51 ans, futur président de la Réserve fédérale s¹il est approuvé par le Sénat , est depuis juin le premier conseiller économique de George W. Bush. C¹est un républicain peu engagé, resté en marge du combat politique jusqu¹à sa nomination au Conseil économique du Président. Entre 2002 et 2005, il fut membre du conseil des gouverneurs de la Fed, mais passa l¹essentiel de sa carrière dans l¹enseignement, notamment à l¹université de Princeton, où il s¹imposa comme l¹un des meilleurs spécialistes de la politique monétaire. Bernanke a, notamment, travaillé sur la grande dépression.
Dans son article du Wall Street Journal, Bernanke détaillait déjà ce qui apparaît comme son sujet de prédilection, s¹agissant du fonctionnement de la Banque centrale : la fixation d¹objectifs de hausse des prix. Avec les deux cosignataires, il y voyait un moyen de promouvoir une «action plus ouverte et plus responsable». Une analyse qui n¹est pas éloignée des thèses monétaristes de Milton Friedman, autre analyste de la crise des années 1920-30. Alan Greenspan, lui, ne soutient pas cette pratique qui, selon ses détracteurs, limite la flexibilité de la politique monétaire et peut conduire à une