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Libération

Droite et gauche mettent l'Allemagne à la diète

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publié le 26 octobre 2005 à 4h14

Berlin de notre correspondante

Gerhard Schröder a perdu son fauteuil de chancelier, mais il n'a pas perdu le sens de l'humour. «Ce n'était pas du Bach, plutôt du heavy metal», a-t-il commenté, lundi soir, en sortant de la seconde réunion du SPD et de la CDU/CSU, destinée à jeter les bases d'un programme commun de gouvernement de coalition. Et pour cause, les deux grands partis se sont accordés sur un plan d'assainissement du budget fédéral 2007 de quelque 35 milliards d'euros.

L'orchestre de la grande coalition, composée de seize membres du SPD et de seize membres de la CDU/CSU, a effectivement choisi une mélodie plutôt hard. C'est le prix que l'Allemagne doit payer si elle veut éviter de violer le pacte de stabilité (déficit public limité à 3 % du PIB) pour la sixième année consécutive, estiment les participants aux tables rondes de coalition qui se réuniront tous les lundis et tous les vendredis, voire les samedis, jusqu'à la mi-novembre. Il y a urgence : si rien n'est fait, le déficit 2006 sera de près de 60 milliards d'euros, alors que les recettes sont de 447 milliards.

Tout doit être réglé au millimètre près avant que les partis se prononcent en congrès. Ensuite seulement, le 22 novembre, Angela Merkel pourra être élue chancelière par le Bundestag. D'ici là, les deux équipes vont devoir formuler des propositions concrètes de coupes. Plusieurs pistes ont déjà été lancées.

Niches visées. La première consiste à supprimer un maximum de niches fiscales parmi lesquelles l'indemn