La controverse sur la hausse des prix du gaz ressemble à une partie de ping-pong entre le gouvernement et la direction de GDF. Mercredi 19 octobre, le président de GDF, Jean-François Cirelli, ex-directeur de cabinet adjoint de Jean-Pierre Raffarin, demandait officiellement une hausse des tarifs de 12 %, se fondant sur la hausse de ses coûts d'approvisionnement alignés sur ceux du pétrole brut. Pour faire passer la pilule, il proposait une «offre commerciale», notamment une baisse de 30 % du prix de l'abonnement au gaz pour 50 % des abonnés, en particulier ceux qui se chauffent à la flamme bleue.

Résistance. Hier, dans une interview au Parisien, Dominique de Villepin estimait que «cette augmentation, pour beaucoup de foyers, c'est trop lourd. A ma demande, Gaz de France a proposé un certain nombre de rabais, en particulier sur le coût de l'abonnement. Ce n'est pas assez». Et le Premier ministre d'indiquer : «J'ai donc demandé à Thierry Breton une solution plus équilibrée.» Au cabinet du ministre, on indique que Thierry Breton souhaite voir GDF relever son offre commerciale substantiellement. «Le geste devrait intéresser tous les foyers dont le logement n'excède pas 100 m2», explique son entourage. Ce qui représenterait 75 % des abonnés au gaz. Mais chez Gaz de France, on fait de la résistance, du moins en apparence : «Notre proposition de tarifs a été transmise mercredi dernier à la Commission de régulation de l'énergie (CRE), indique la direction. Elle n'a pas été changée dep