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Libération

L'Europe repart avec sa copie sur la banane

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L'OMC a une nouvelle fois rejeté le système des tarifs douaniers de l'UE.
publié le 28 octobre 2005 à 4h16

Bruxelles (UE), correspondance.

Alors que les divisions des Européens sur l'agriculture menacent de faire capoter le «cycle de Doha» de libéralisation des échanges dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'Union européenne (UE) vient de perdre une importante bataille dans l'interminable guerre de la banane latino-américaine. L'OMC a rejeté, hier, pour la seconde fois la copie européenne, la jugeant inéquitable pour les pays d'Amérique centrale et latine.

Depuis des années, les producteurs de bananes latino-américains ­ soutenus par les grandes compagnies américaines (Chiquita, Del Monte...) qui ont élu domicile sur le continent ­ n'ont de cesse de dénoncer le traitement de faveur que l'UE réserve aux pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) et à leurs bananes.

Les pays ACP et les producteurs communautaires craignent, au contraire, de voir le marché européen inondé par une «banane dollar» moins chère que la leur. Condamnée à la fin des années 90 par l'OMC, l'UE a dû accepter de remplacer son complexe et contesté régime de quotas par un système reposant exclusivement sur des droits de douane. Ce dernier doit entrer en vigueur le 1er janvier, mais les deux camps peinent à se mettre d'accord sur le tarif à appliquer aux importations de ce fruit en Europe. D'où l'arbitrage de l'OMC. En août, l'organisation internationale, sur plainte des exportateurs latino-américains, a déjà rejeté la première proposition de l'UE.

Rebelote, hier. Le motif reste le même : le tarif es