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Libération

RTM: le préfet refuse «l'arme atomique»

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Le maire de Marseille avait réclamé la réquisition pour régler la grève des traminots.
publié le 29 octobre 2005 à 4h18

Marseille, correspondance.

Le service minimum des bus à Marseille, ce n'est pas pour tout de suite. Malgré les pressions de la mairie et des commerçants du centre-ville, le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Frémont, a refusé vendredi de recourir à «l'arme lourde de la réquisition», comme le réclamait le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin depuis jeudi soir. «La réquisition de personnel et de matériel est une arme lourde (...) qui n'a pas été utilisée depuis des décennies», a justifié le préfet, alors que les traminots marseillais entamaient leur 25e jour de grève. Selon Christian Frémont, «les conditions pour une réquisition» n'étaient pas remplies vendredi, arguant non seulement de l'existence d'un service de bus de substitution, en place depuis lundi entre les principaux quartiers périphériques et le centre-ville, mais aussi du fait que «nous sommes dans une période de vacances scolaires» et que «l'arme de la réquisition, qui s'apparente un peu à l'arme atomique, ne peut être utilisée que quand tous les autres moyens ont été épuisés».

Pouce de terrain. A demi-mot, Christian Frémont reproche ainsi à Jean-Claude Gaudin son peu d'entrain à négocier avec les grévistes. Depuis le début du conflit, le maire de Marseille a en effet accepté une seule séance de discussions, le jeudi 20 octobre. Avec à la clé un durcissement des positions de part et d'autre, chacun refusant de céder le moindre pouce de terrain. Pour tenter de débloquer une situation dont il a soulig