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Libération

Aides agricoles: le chou blanc de Bruxelles

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Même les Etats-Unis accueillent froidement la proposition de la Commission européenne.
publié le 31 octobre 2005 à 4h19

Bien que qualifiées hier soir d'«offre sérieuse qui mérite une discussion sérieuse» par le directeur général de l'OMC Pascal Lamy, les recettes de Peter Mandelson pour l'OMC sont loin de recueillir le consensus. Vendredi, le commissaire européen au Commerce et sa collègue à l'Agriculture, Mariann Fisher Boel, avaient dévoilé une nouvelle offre de réduction des droits de douanes agricoles. Ceux-ci seraient réduits de 35 % à 60 % selon les produits (il y en a près de 2 000 recensés à l'OMC). On savait la France plus que réservée sur cette nouvelle proposition (Libération de ce week-end). Jacques Chirac, jeudi à Hampton Court, avait menacé d'user d'un droit de veto si la Commission outrepassait son mandat de négociation. Mais l'accueil des autres grands de l'OMC est tout aussi dubitatif. Le représentant américain au Commerce s'est déclaré «déçu», ajoutant : «Il s'agit d'un pas modeste dans la bonne direction, mais il n'est pas suffisant.» Le ministre des Affaires étrangères brésilien juge l'offre «assez éloignée» des exigences de son pays.

Deux grands «parrains» de la globalisation, Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale, et Rodrigo Rato, directeur général du FMI, ont choisi d'appeler les Etats-Unis et l'UE à surmonter leurs divisions. «L'agriculture est au coeur du cycle de négociation de Doha et avec raison. Mais l'agriculture, aussi importante soit-elle, ne doit pas avoir le monopole» des discussions, ont souligné les dirigeants. «Un succès demandera aux partenaires