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Libération

Contrainte, l'ANPE joue le jeu

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L'agence aura pourtant du mal de rivaliser avec l'intérim spécialisé.
publié le 31 octobre 2005 à 4h19

La légendaire efficacité des techniques du privé fera-t-elle ses preuves là où l'ANPE rame ? Les entreprises mécontentes des services de l'agence publique vont-elles se ruer massivement vers les concurrents privés, agences d'intérim ou cabinets de reclassement ? Bien que l'ouverture du marché du retour à l'emploi à la concurrence soit officielle depuis le début de l'année, la réponse devra attendre 2007 et la fin de l'expérience de reclassement menée avec des cabinets privés, comme Ingeus (lire ci-contre) et Maatwerk dans le Nord de la France ou avec des agences de travail temporaire, comme Altédia et Adecco à Toulon et à Nice. Un premier bilan sera tout de même présenté lors des négociations de la convention Unedic qui s'ouvrent le 8 novembre.

Du coup, l'ANPE s'adapte. Pressée de faire sa «révolution culturelle», l'agence s'efforce de reproduire le modèle de l'entreprise, jargon compris ­ elle propose aujourd'hui des «produits» ­ et a déjà développé des partenariats avec de nombreux prestataires privés. «Nous avons besoin de ces prestataires privés. Eux sont spécialisés, tandis que, nous, nous avons une vocation universelle à recevoir tous les chômeurs, indemnisés ou non», explique-t-on à l'ANPE. Evaluations, bilans de compétences et formations sont ainsi délégués à des fournisseurs de services, sous contrôle. Arrivent désormais les partenariats avec des sociétés d'intérim, qui replacent les chômeurs pour le compte de l'agence publique.

Pénurie. Un monde de l'intérim qui s'ét